À la différence des arbres ou de leurs racines, le rhizome connecte un point quelconque avec un autre point quelconque, et chacun de ses traits ne renvoie pas nécessairement à des traits de même nature, il met en jeu des régimes de signes très différents et même des états de non-signe. Le rhizome […] n’a pas de commencement ni de fin, mais toujours un milieu, par lequel il pousse et déborde.

– Gilles Deleuze & Félix Guattari, Mille plateaux

La Société des archives affectives est une entité vouée à la collaboration artistique, à la production d’archives affectives et à la conservation de savoirs périphériques. À l’image d’un rhizome, où chaque chemin se rassemble et se divise dans un continuel processus de transformation, la Société s’ouvre sur l’expérimentation et les rencontres. Elle est animée par la création, le collectionnement et le sauvetage de ce qui est sous le joug de la disparition ou à la périphérie des consciences. Projet d’exploration romantique et conceptuelle imaginé par les deux membres fondatrices Fiona Annis et Véronique La Perrière M, le collectif arpente depuis 2010 le territoire de la recherche-création en arts visuels.

Avec la collaboration au centre de sa pratique, La Société des archives affectives cherche à créer les conditions favorisant des échanges entre différentes disciplines, cultures et époques. Suivant une méthodologie de travail basée sur la rencontre et la recherche tant théorique que poétique, son objectif est de créer des œuvres, ou des archives affectives, qui sauront résonner avec les générations passées, présentes et futures. Ainsi, l’archive « affective » est proposée tel un prisme pour l’imaginaire, un outil onirique pouvant dialoguer à la fois avec le passé et l’avenir.

Témoignant d’un intérêt soutenu pour les savoir-faire, le monde organique et le fait main, la Société explore les médiums de l’art public, de la sculpture, du livre d’artiste, du film et de la performance. Les projets marquants de la Société incluent l’acquisition d’une de ses œuvres par le Musée de la civilisation de Québec ainsi que la réalisation d’œuvres d’art public d’envergures (une sculpture pour le parc Tiohtià:ke Otsira’kéhne à Montréal, un projet multimédia pour la bibliothèque du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et une sculpture pour un hommage montréalais à la profession infirmière.)

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